Anne-Sophie Stamane
Médicaments inhalésLes aérosols contribuent au réchauffement
Très prescrits pour soulager les difficultés respiratoires, les aérosols doseurs comme la Ventoline ou le Sérétide émettent beaucoup de gaz à effet de serre. Une source d’émission importante et méconnue. Tenter de passer à un inhalateur de poudre sèche est une option.
Les questionnaires évaluant l’empreinte carbone individuelle comporteront-ils un jour une question sur l’utilisation d’inhalateurs-doseurs pour l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), aussi connus sous le nom d’aérosols ? L’idée peut sembler farfelue mais elle ne l’est pas tant que ça. Ces flacons, dont le plus célèbre est l’emblématique Ventoline (salbutamol), propulsent le médicament dans les poumons grâce à des gaz, qui sont des gaz à effet de serre. Une simple bouffée équivaut à 100 g de CO2 soit, pour 200 doses, l’équivalent d’un trajet en voiture de près de 300 km. Si bien qu’au Royaume-Uni, les pompes sont citées dans le bilan national des émissions de carbone !
En cause, les hydrofluorocarbures (HFC), des agents propulseurs au « potentiel de réchauffement planétaire » important, 1 300 fois plus important que celui du CO2. Ils se libèrent lors de l’appui sur le flacon ; l’utilisateur inspire et retient sa respiration quelques secondes pour fixer le produit dans ses bronches, puis expire. C’est à ce moment-là que les hydrofluorocarbures sont rejetés dans l’air ambiant et, s’accumulant, contribuent au
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