Catherine Sokolsky
MédicamentsGénération génériques
En France, le marché des génériques a décollé très récemment mais des réticenses subsistent. En particulier du côté des médecins et, par ricochet, du côté des patients. Des voies sont possibles pour améliorer cette situation.
Début des années quatre-vingt, le laboratoire LFPG (laboratoire français de produits génériques, filiale de Sanofi) met sur le marché des copies de médicaments dont le brevet est tombé dans le domaine public. Ces génériques avant la lettre (voir encadré "Copie conforme") ne seront jamais vendus, les pharmaciens ayant purement et simplement refusé de les commercialiser. Début 2005, non seulement les génériques ne sont plus boycottés par les pharmaciens, mais ils contribueraient pour 11% à leur marge bénéficiaire. L'an dernier, les ventes de génériques ont atteint 1,1 milliard d'euros, soit environ 7% du marché du médicament et 13% en nombre de boîtes. Mais leur décollage est très récent. Dans un contexte de déficit chronique de la Sécurité sociale, le recours à des médicaments identiques vendus 30 à 40% moins chers semble pourtant une évidence, mais, en 2000, le pourcentage de génériques ne concernait que 3% du volume total des médicaments.
Pendant longtemps, le marché des génériques ne s'est pas développé, contrairement à ce qui se passait dans plusieurs autres pays européens. En 1996, leur part en volume était de 30% en Allemagne et aux Pays-Bas et de 40% au
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