Anne-Sophie Stamane
MédicamentsDes économies possibles
Parmi les cinq traitements qui coûtent le plus cher à la Sécu, quatre pourraient être remplacés par d’autres médicaments ou moins prescrits.
Lucentis (ranibizumab)
Ce produit, injecté dans l’œil pour traiter la baisse d’acuité visuelle dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), a coûté 428,6 millions d’euros en 2013 à l’assurance maladie, en progression de 10 % par rapport à 2012. Son prix, malgré une légère baisse, est exorbitant : près de 900 € l’injection, remboursée à 100 %. À raison d’une par mois pendant au moins trois mois, la facture grimpe vite. Nul ne sait ce qui a motivé un tel tarif, décidé dans le plus parfait secret au sein du Comité économique des produits de santé (CEPS). Les sommes astronomiques engagées pour le Lucentis ont poussé les médecins vers l’Avastin (bevacizumab), qui a montré une efficacité comparable. Conçu à l’origine pour soigner certains cancers, il doit être reconditionné sous forme de doses injectables plus petites pour pouvoir être employé dans le traitement de la DMLA. Après cette opération, son coût n’est que de 30 à 40 € par injection. Seulement, faute d’autorisation, y recourir pour la DMLA est interdit. Pour sortir de l’impasse, le gouvernement s’apprêterait à publier un décret ouvrant la voie à une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour motif économique. Cela ferait faire de sérieuses économies à l’assurance maladie.
Crestor (rosuvastatine)
Prescrites pour
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