Catherine Sokolsky
MédicamentComme son nom ne l'indique pas
Médecins et patients connaissent les médicaments sous leur nom de marque. Il est temps de changer et d'apprendre, ensemble, le vrai nom du médicament, c'est-à-dire le nom de la substance qui lui donne son efficacité, la DCI.
Vous l'avez peut-être noté, dans le feuil- leton américain Urgences, les médecins ne prescrivent pas du Doliprane ou une autre marque d'antidouleur, mais du paracétamol, la substance de base du médicament. Aux États-Unis comme dans de nombreux pays (Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède...), la prescription en nom de substance ou dénomination commune internationale (DCI) est en effet couramment pratiquée. C'est loin d'être le cas en France, où les médecins, abondamment démarchés par les firmes pharmaceutiques, qui les habituent aux noms de leur marque, rédigent moins de 7% de leurs prescriptions en DCI(1).
Pour changer cette logique de marque contre une logique de substance thérapeutique, la revue Prescrire incite depuis de nombreuses années les médecins à prescrire en dénomination commune. En association avec l'UFC-Que Choisir et la Fédération nationale de la mutualité française, elle lance une campagne destinée à promouvoir la DCI auprès des consommateurs, patients, professionnels de santé ainsi que des pouvoirs publics, élus, conseillers, assurances.
«En Angleterre, constate Pierre Chirac, du magazine Prescrire, plus de la moitié des généralistes prescrivent en DCI. C'est le vrai nom des médicaments, dont
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter