
Anne-Sophie Stamane
La prescription est un des piliers de l’exercice de la médecine. Pourtant, les médecins et futurs médecins reçoivent une formation au bon usage du médicament trop limitée.
Le Mediator était massivement prescrit en dehors de son indication, malgré ses effets indésirables. Les pilules de 3e et 4e générations ont été données de préférence à celles de 2e génération, alors que le surrisque de caillot était connu. La consommation d’antibiotiques repart à la hausse, sans justification. Bref, en France, le mauvais usage du médicament a encore de beaux jours devant lui. Il est vrai que la demande des patients et la pression des laboratoires pharmaceutiques jouent. Mais l’insuffisante formation des médecins sur le médicament explique aussi les dérives.
La place du médicament est très variable d’une faculté à l’autre dans les études théoriques, lors des six premières années, celles qui précèdent l’internat. Un volume de 30 à 40 h a été récemment imposé en première année commune des études de santé (Paces) mais, pour la suite du cursus, tout dépend du contexte local. À Toulouse, les conditions sont bonnes, avec 40 h en Paces, 90 h en 2e et 3e années et 40 h en 5e année. 170 h au total, un record. À Bordeaux, c’est moins de la moitié. À peine 80 h pour assimiler toutes les classes de médicament, soit « 32 h en Paces, à quoi s’ajoutent 16 h de pharmacologie étalées sur les 2e et 3e
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Anne-Sophie Stamane
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