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Anne-Sophie Stamane
Déclarer un médecin traitant est une exigence de l’assurance maladie. Mais, pour les patients, elle est de plus en plus difficile à satisfaire…
« C’est bien beau de nous imposer de passer par un médecin traitant, encore faut-il qu’il y en ait. » Philippe Bonnet habite Leuville-sur-Orge, dans l’Essonne. Comme son épouse, il n’a d’autre choix aujourd’hui que de faire plus de 20 kilomètres en voiture pour consulter. Le généraliste qui le suivait depuis le départ en retraite, il y a trois ans, de son précédent médecin traitant, a déménagé à Palaiseau. « Les deux autres médecins du cabinet n’ont pas pu se répartir ses patients, et ceux des communes environnantes sont complets », poursuit Philippe Bonnet. Il n’a, dès lors, plus qu’à espérer l’installation d’un nouveau praticien. Mais aux dernières nouvelles, c’est plutôt l’inverse qui est en train de se produire : « Plusieurs libéraux des alentours sont sur le point de partir en retraite à leur tour », note-t-il.
De nombreux patients rapportent la difficulté à trouver un médecin traitant, partout sur le territoire. Après le départ en retraite du leur, ou suite à un déménagement, les démarches pour convaincre un généraliste de signer le formulaire de l’assurance maladie n’aboutissent pas. Faute de mieux, la plupart finissent par se résigner à en choisir un loin de chez eux, priant pour pouvoir continuer à prendre le volant malgré leur âge parfois avancé.
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