Anne-Sophie Stamane
Marchands de listesTrop de litiges
Depuis 2004, les marchands de listes n'ont plus le droit de percevoir le moindre euro avant d'avoir effectivement fourni les fichiers d'annonces immobilières prévus au contrat. Mais ils ont réussi à contourner la loi. Résultat : les clients sont toujours aussi insatisfaits.
À la mi-juillet, lorsqu'il apprend qu'il est reçu dans une grande école parisienne, Jules se met en quête d'un logement pour la rentrée. Sur Internet, il voit une petite annonce qui lui convient : « Un studio, dans le quartier Saint-Maur, autour de 600 euros », se souvient Jean-Luc, son père. Au téléphone, l'agence, Logidéal, lui donne un rendez-vous pour le lendemain. Mais sur place, alors qu'il s'attend à visiter l'appartement, l'hôtesse d'accueil lui explique qu'en payant immédiatement 220 euros, il aura accès non seulement à l'annonce qui l'intéresse, mais aussi à de nombreuses autres adresses. Il n'aura à verser aucun des frais habituellement réclamés par les agences immobilières, et il lui suffira d'appeler directement les propriétaires. « Une aubaine, en somme », ironise Jean-Luc. Convaincu par l'argumentaire, son fils signe un contrat, s'acquitte de la somme demandée, et reçoit en contrepartie une liste de 30 locations. La désillusion commence dès les premiers contacts : « Certains biens étaient déjà loués depuis deux ou trois mois, d'autres ne correspondaient pas du tout au quartier qu'il recherchait. Parfois, au bout du fil, il tombait carrément sur
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