Manger mieuxNotre classement des grandes surfaces

« C’est important de manger français », insiste une cliente parisienne de Casino, avant de s’apercevoir que les asperges dans son panier sont importées d’Espagne : « J’étais sûre qu’elles étaient landaises… », souffle-t-elle, l’air fort déçu. Le client du Monoprix d’à côté, qui dit « regarder les étiquettes pour éviter les pesticides », se montre, quant à lui, un peu gêné au moment de révéler le contenu de son cabas, où ne figure pas un seul label bio… On ne lui jette pas la pierre, pourtant.

Comme lui, de plus en plus de Français déclarent vouloir adopter une alimentation saine et respectueuse de la planète (un nombre croissant dit limiter la viande, faire attention au sucre…), tout en se voyant contredits par la réalité. Les ventes de produits carnés, par exemple, ont diminué de seulement 5 % en 10 ans – baisse compensée par une hausse de la consommation au restaurant –, et l’obésité ne cesse d’augmenter, jusqu’à toucher 17 % des Français en 2020… Concernant le bio, si la plupart des consommateurs reconnaissent son intérêt écologique et sanitaire, et se disent intéressés par la possibilité d’en manger, « il ne représente toujours que 6 % de la consommation alimentaire des ménages dans notre pays, contre plus du double en Autriche ou encore au