Élisabeth Chesnais
Maisons fissuréesLe désespoir des propriétaires
Dans les contrats, l’assurance habitation couvre le risque de fissures dues à la sécheresse au titre des catastrophes naturelles. Dans les faits, la grande majorité des propriétaires concernés vit un enfer.
« Des dommages en forte progression », a averti la Cour des comptes, en février dernier. Lézardes autour des fenêtres, portes ne fermant plus… Si ces problèmes ne sont pas nouveaux, ils affectent de plus en plus de propriétaires de maisons individuelles bâties sur un terrain argileux. C’est que ce dernier fait mauvais ménage avec le dérèglement climatique. Et pour cause, les événements météo exceptionnels amplifient le phénomène de retrait-gonflement de ce type de sol. Les périodes de sécheresse, qui conduisent l’argile à s’assécher, se tasser et se rétracter, deviennent plus intenses et plus longues. Les fissures apparaissent sur les murs et s’aggravent à chaque nouvel épisode. Entre-temps, les pluies réhydratent la terre en un rien de temps. Soumises à des pressions contraires, les habitations reposant sur des fondations peu profondes sont les plus vulnérables, surtout quand la couche argileuse qui les supporte est épaisse. En outre, certaines argiles se dilatent plus que d’autres.
Des millions de foyers touchés
S’appuyant sur une cartographie élaborée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le Commissariat général au développement durable avait d’abord établi que 4,3 millions de maisons individuelles étaient
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