Micaëlla Moran
Maintien à domicileLes associations asphyxiées
En grande difficulté financière, le maintien à domicile se mobilise. Enjeux : la prise en charge de personnes fragilisées et la défense de l’emploi.
« À l’aide ! » Dès décembre 2009, les structures d’aides à domicile lançaient un cri d’alerte aux pouvoirs publics. Asphyxiées financièrement, elles demandaient la création d’un fonds d’urgence de 100 millions d’euros. En guise de réponse, des groupes de travail ont été mis en place. Une manœuvre dilatoire ? C’est ce que dénoncent certains, car des crédits sont disponibles au sein de la Caisse nationale de solidarité à l’autonomie.
À l’origine de ces problèmes, la tarification des services. L’écart entre le coût de revient d’une heure d’intervention et la participation des différents financeurs (conseils généraux et caisses de retraite) se situe entre 1 et 2 €. Multiplié par le volume d’activité (500 000 heures pour une grosse structure par exemple), le déficit est colossal. L’année passée, plusieurs associations ont été contraintes de mettre la clé sous la porte. D’autres résistent grâce à leur trésorerie. « Si on veut tenir, faudra-t-il, demain, choisir entre moins former les gens ou engager des personnes moins compétentes ? », s’interrogent certaines. La situation est ubuesque : d’un côté on demande au secteur de se professionnaliser (former et encadrer le personnel), ce qui se répercute sur les coûts, mais de l’autre les financements ne suivent pas. « Rien ne sert d’exiger
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