Micaëlla Moran
Maintien à domicileIl faut s'accrocher
Vivre chez soi, bien aidé et entouré, se révèle difficile. L'offre de services à la personne est loin de suivre la demande et le coût reste élevé.
«Ma mère, âgée de 82 ans, percluse d'arthrose, a dû se faire opérer. Elle a bénéficié, avant l'opération, de 60 h d'aides ; après celle-ci, de 28 h seulement: à croire que parce que vous êtes opéré, vous êtes guéri ! L'assistante sociale qui m'a aidée à monter le dossier APA (allocation personnalisée d'autonomie) m'a alors suggéré d'employer quelqu'un directement : avec la même allocation, je peux financer 42 h au lieu de 28, raconte Mme M., de Guyencourt (02). Mais le problème, ce sont les horaires. L'auxiliaire de vie pouvait arriver aussi bien à 8 h 30 qu'à 11 h 45, imaginez l'état des changes mis la veille à 18 h ! Sans parler du problème médical car, après cette opération, le danger de phlébite est réel. » Le décor est planté : pour utile qu'elle soit, l'aide à domicile n'est pas toujours à la hauteur des besoins et son coût peut pousser certains vers l'emploi direct, non sans risque (lire encadré ci-dessous).
Ça ne s'arrange pas
Le manque de services est dénoncé depuis des lustres et mis en évidence dans les rapports publics (Inspection générale des affaires sociales, Centre d'analyse stratégique...). « On estime que dans 15 % des cas les bénéficiaires de l'APA rencontrent des difficultés pour recruter une aide à domicile. Pour la majorité d'entre eux (79 %), l'aide
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