Marie Castets
Loi logementBeaucoup de bruit pour rien
Adoptée le 13 juillet dernier, la loi portant Engagement national pour le logement (ENL) ne révolutionne pas le secteur de l'immobilier. Elle apporte néanmoins quelques modifications concernant les particuliers. Revue de détails.
La brochure de présentation élaborée par le ministère du Logement est prometteuse : « Une grande loi sur le logement était nécessaire et la loi portant Engagement national sur le logement (loi ENL n° 2006-872 du 13 juillet 2006, ndlr) nous donne les moyens d'amplifier notre action... » Mais, une fois digérés les 112 articles du texte, on s'interroge sur ce qui soulève tant d'enthousiasme. Car cette « grande loi » l'est davantage par sa longueur que par les solutions réelles qu'elle apporte sur le terrain. Et, au final, le texte ne contente véritablement personne, pas plus les propriétaires que les locataires.
« Cette loi manque de courage, déclare Jean Perrin, président de l'UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers). Agacé d'un changement de règles « systématique », il réclame « davantage de stabilité ». Les réactions ne sont guère plus enjouées du côté des associations de locataires. « Cette loi ne répond pas aux vrais problèmes de la vie quotidienne des locataires. Et si je fais un bilan, il est globalement négatif », s'insurge Jean-Pierre Giacomo, président de la CNL (Confédération nationale du logement), tandis qu'à la CGL (Confédération générale du logement), Gérôme Brossaud juge cette loi «
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