Élisabeth Chesnais
LogementLes DPE faussent le marché immobilier
Alors que la classe énergétique des maisons individuelles a un impact sur leur valeur immobilière, notre enquête prouve que les diagnostics de performance énergétique (DPE) manquent de fiabilité. Acquéreur ou vendeur, leurs erreurs font toujours une victime.
Une consommation d’énergie qui passe du simple au double, des émissions de gaz à effet de serre qui font le grand écart, les cinq diagnostiqueurs qui se sont succédé dans le pavillon d’Île-de-France où nous nous sommes rendus ont émis des avis vraiment divergents. Et les surprises ne s’arrêtent pas là. L’un y voit une chaudière au gaz naturel alors que les propriétaires se chauffent au fioul, un autre établit son rapport sur la base d’un appartement de 200 m2 alors qu’il s’agit d’une maison individuelle de 100 m2, un troisième mentionne un chauffe-eau électrique qui n’existe pas.
Que de divergences et d’erreurs !
À Nantes, notre maison de plain-pied construite dans les années 70 n’a pas fait l’unanimité non plus. Trois professionnels l’ont classée en D, deux autres en E. La Haute-Loire ne leur a pas mieux réussi. La grande maison de village qui a participé à l’enquête se retrouve pour les uns en E, pour les autres en D. En termes de facture énergétique ça change tout. À Montpellier, on arrive même à 80 % d’écart ! Même chose à Lille, où la maison en briques caractéristiques du Nord a droit elle aussi à deux classes énergétiques différentes. Mais on trouve encore
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Isabelle Bourcier
Observatoire de la consommation