Marie Castets
Litiges locatifsLes aléas de la conciliation
En cas de litige locatif, saisir la commission départementale de conciliation peut permettre de régler un différend que le juge aurait mis plusieurs mois à trancher. Mais, dans certains cas, mieux vaut une longue procédure qu'une mauvaise conciliation.
Historiquement chargées de régler à l'amiable les litiges concernant les augmentations de loyers, les commissions départementales de conciliation (CDC) disposent aujourd'hui de plus larges compétences. Ainsi, depuis 2002, propriétaires ou locataires peuvent y recourir pour tout problème lié aux charges, dépôt de garantie, état des lieux, réparations locatives et accords collectifs. La loi ENL (Engagement national pour le logement) a étendu leur champ d'action aux litiges concernant la décence des logements.
Créées pour désengorger les tribunaux des « petits » litiges, les CDC ne sont pourtant pas sollicitées massivement. De fait, comparés aux 172 340 dossiers de contentieux locatif déposés devant les tribunaux d'instance en 2004, les quelque 7 383 litiges portés à la connaissance des CDC la même année font pâle figure.
Est-ce à dire que les commissions de conciliation ne jouent pas leur rôle ? Pas forcément : en 2005, plus d'un tiers des litiges qui leur ont été transmis se sont soldés par une conciliation. Gagneraient-elles à être mieux connues ? Peut-être. À condition toutefois de bien maîtriser les tenants et les aboutissants de ce mode de règlement amiable des
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