Hélène Martin
Les tarifs bancairesUn vrai maquis
En hausse de 6 % en 2002, les tarifs bancaires continuent leur irrésistible ascension. Avec des prix parfois supérieurs de 60 % à leurs concurrentes, certaines banques abusent vraiment. Qu'elles soient très gourmandes ou un peu moins, elles ont toutes en commun l'opacité de leurs tarifs. Tour d'horizon.
Amorcée il y a une dizaine d'années, l'explosion des tarifs bancaires est loin de s'essouffler. Au contraire, elle tend à s'accélérer. Le passage à l'euro a été le prétexte pour imposer aux clients une hausse d'environ 6 % par rapport à l'année précédente. Ce qui aboutit à un doublement des tarifs pour la période 86-91 !
Et c'est loin d'être fini, car l'objectif des banquiers est de rendre payant les rares services qui sont encore gratuits. Mais vous facturer les (rares) services que vous utilisez ne suffit pas. Les conseillers de la banque rivalisent d'imagination pour vous vendre des services payants dont vous n'avez souvent nul besoin. Quand ce n'est pas un inutile «package» de dix ou quinze services, enrobé sous un joli nom, alors que vous en utiliserez, au mieux, un ou deux dans l'année.
A raison d'une moyenne de cinq à sept services payants par client, les banques engrangent de juteux bénéfices, même en période de crise économique. Et cette manne n'est pas prête de se tarir, grâce à des clients totalement captifs qui ne peuvent vivre aujourd'hui sans compte bancaire. Ces clients, que les pouvoirs publics ont depuis
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