Arnaud de Blauwe
Le texto au prix du caviar
Une étude exclusive de l'UFC-Que Choisir révèle que le coût des SMS, très prisés des jeunes, est anormalement élevé. En adoptant les mêmes règles tarifaires, les Orange et consorts y trouvent largement leur compte. Mais où est donc passée la concurrence ?
Au commencement, les opérateurs de téléphonie mobile n'envisageaient pas d'exploiter commercialement les SMS (short message service), ces courts messages écrits que l'on s'envoie de portable à portable. Non pour des raisons techniques - les SMS utilisent les infrastructures inhérentes au réseau par lequel transite la voix. Mais simplement parce que les acteurs du secteur n'avaient pas perçu tous les bénéfices qu'ils pouvaient en tirer. En 1998, changement de cap : «Et si l'on mettait à la disposition du public cette application qui pourrait être très rentable ?» Aussitôt dit, aussitôt fait. L'année suivante, Orange, SFR, et Bouygues Télécom s'entendent pour que leurs abonnés puissent envoyer des SMS sur n'importe lequel des trois réseaux. Aujourd'hui, ils ne doivent pas le regretter. En 2003, ce sont 8 milliards de SMS qui auront été échangés, permettant aux opérateurs hexagonaux de ramasser au passage un pactole de plus de 750 millions d'euros (520 millions, en 2002).
Action
L'offensive de l'UFC-Que Choisir
En s'appuyant sur son étude
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter
Julien Dourgnon