Morgan Bourven
Le nouveau business de la peurLe survivalisme, un marché qui se porte bien
Stages de formation, manuels de survie, bunkers ou aliments lyophilisés… Un secteur qui ne connaît pas la crise – et l’attend même de pied ferme –, celui de la survie. Nous avons passé deux jours en forêt avec certains de ses adeptes, sans sac, gourde ni nourriture.
Savez-vous que les cloportes grillés ont le goût d’une moule marinée, que les pignons de pin sont l’une des graines les plus nutritives de la forêt ou qu’une infusion de millepertuis est efficace contre l’anxiété ? Ces astuces sont testées et approuvées par les « survivalistes », des citoyens se préparant à une catastrophe à venir. Loin de l’image de l’Américain terré dans son bunker avec 25 années de conserves et autant de munitions, les survivalistes ont évolué. Désormais, la menace est moins celle d’un conflit nucléaire que celle d’un effondrement économique ou climatique. Et la façon de s’y préparer s’est adaptée.
Un premier salon à Paris
Preuve que le sujet fédère, la première édition du salon « Survival Expo » a réuni près de 8 000 personnes en mars à Paris. Son but : « dédiaboliser » le mouvement. Pas de chars soviétiques ou de prophéties mayas à l’horizon : « on parle de risques réels – séismes, très fortes chutes de neige, tempêtes – et des moyens d’être en capacité d’absorber le choc », a expliqué à l’Agence France Presse (AFP) l’un des organisateurs, Clément Champault. Plus de 130 marques et organisations étaient présentes, certaines
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