Catherine Sokolsky
Le médicament sous pression
La mention «service médical insuffisant» a déjà été attribuée à un quart des médicaments remboursables par l'assurance maladie. Que vont-ils devenir ? Examen d'un travail salutaire mais bien tardif.
Enquête : Le déremboursement à doses homéopathiques
Il y a un an, la rentrée 1999 dut paraître bien amère à nombre de laboratoires pharmaceutiques qui, à la mi-septembre, virent le nom de leurs médicaments apparaître dans la presse affublés de la mention «sans intérêt médical», «inutiles» ou «n'ayant pas fait la preuve de leur efficacité». En 1998, Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, avait chargé la commission de transparence, l'une des commissions chargées du médicament au sein de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) de réévaluer le service médical rendu par les quelque quatre mille médicaments remboursables par l'assurance maladie selon des critères bien précis (voir encadré p. 53).
Les premiers résultats sont éloquents. Les deux tiers des spécialités ont été passées au crible et un bon quart d'entre elles ont désormais l'étiquette «service médical insuffisant» -alors que, pendant longtemps, leur autorisation de mise sur le marché (AMM), qui impliquait automatiquement leur remboursement, ne considérait principalement que leur innocuité. C'est le cas, entre autres, pour la totalité de six classes thérapeutiques: vasodilatateurs cérébraux, immunostimulants
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