ENQUÊTE

Le marketing du bouche à oreille

Toujours en mal de nouveautés, la publicité utilise aujourd'hui massivement Internet et les téléphones mobiles. Avec, en prime, la participation involontaire des consommateurs. Gare aux manipulations !

«Test de roller Salomon au Monop'Freeskate Festival à Montmartre le 28-06. Pour obtenir ton kdo, appelle vite le...» Pour promouvoir son festival, la marque phare de la glisse a envoyé ce message via SMS (message écrit sur portable) à 10000 fans de rollers. Outre le cadeau promis, leurs destinataires obtenaient une gratification supplémentaire s'ils faisaient passer le message à leurs copains. Une opération réussie: 40 % des participants ont mordu à l'hameçon et sont venus avec un ami. Salomon est loin d'être la seule marque à utiliser le bouche à oreille pour fidéliser sa clientèle, lancer un nouveau produit ou renforcer son image de marque. Le procédé est vieux comme le monde mais il connaît actuellement un regain de vitalité sous le nom de marketing viral. Une technique qui consiste pour les publicitaires à investir les conversations entre copains, collègues ou amis. Le but est d'infiltrer ces sphères d'influence pour qu'elles assurent elles-mêmes et gratuitement la promotion des produits concernés. Une approche rendue possible par le développement fulgurant des moyens de communication (Internet, mais aussi le téléphone portable via les SMS) et grâce à un phénomène très contemporain: la structuration de plus en plus forte de la société

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Florence Humbert

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