ENQUÊTE

Le BVP lave-t-il plus blanc ?

Brandissant l'étendard de l'autodiscipline, le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) se voudrait le garant d'une publicité «responsable». Sans succès: la pub n'est toujours qu'un îlot d'infos dans un océan d'intox.

«Les fautes d'orthographe sont punies par la loi», «La chaîne du froid vient de Scandinavie», martelaient, en 2005, certaines affiches publicitaires, avant de conclure: «Rien n'oblige personne à dire la vérité, nous si». L'auteur de cette étonnante campagne de communication ? Le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) qui, lassé de passer inaperçu, cherchait à redorer son blason auprès du grand public. L'affirmation perd toutefois de sa superbe lorsque l'on sait qu'en 2004, d'après les chiffres du ministère de la Justice, pas moins de 423 condamnations pour publicité mensongère ou de nature à induire en erreur le consommateur ont été rendues. La même année, la DGCCRF (Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes) a également réalisé 3918 rappels de réglementation sur ce thème.

Est-ce à dire que le BVP ne fait pas son travail ? Sûrement pas. Comme nous avons déjà eu l'occasion de l'évoquer, le BVP ne possède aucun pouvoir coercitif. Son implication, quoique très active dans le domaine de la publicité, reste totalement vaine pour les consommateurs. Explications.

> Une association de professionnels... de la pub

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Marie Castets

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