Lacs et rivièresLa qualité ne coule pas de source

Le tourisme vert a la cote, et avec lui la fréquentation des rivières. On s'y baigne, on y pêche, on y navigue. En général, sans se poser la question de l'état du milieu ni de la qualité de l'eau. Peut-être à tort, car la situation de nos cours d'eau est loin d'être satisfaisante. Le bilan dressé par les six agences de l'eau sur l'ensemble du territoire apparaît même préoccupant. Alors que la directive cadre sur l'eau impose un bon état écologique de la ressource en eau d'ici à 2015, tous les recensements officiels prouvent que l'objectif ne sera pas atteint. En Adour-Garonne, un bassin qui englobe tout le sud-ouest, à peine 30% des cours d'eau sont susceptibles d'y parvenir, et à coup sûr 39% n'y arriveront pas. Les coupables ? Avant tout les pollutions diffuses agricoles et les atteintes à la morphologie des rivières par les barrages et autres retenues. La qualité biologique y est classée « moyenne ou mauvaise » sur 57% des eaux de surface. Quant au bilan dressé par l'agence de l'eau Adour-Garonne sur quinze ans d'actions menées en zones prioritaires, il est mitigé. Seulement 58% des objectifs de qualité ont été atteints, une partie des communes et des