ENQUÊTE

Lacs et rivièresEaux de baignade inégales

Pour pratiquer la baignade et les activités nautiques sans ­risquer une gastro, des démangeaisons ou des problèmes ORL, il faut d'une part une bonne qualité bactériologique de l'eau, d'autre part une absence d'algues bleues. Le classement ­officiel est rassurant, la réalité... plus mitigée.

Peut-on se baigner sans risques en rivière, dans les lacs et les plans d'eau aménagés ? On pense en général que oui, jusqu'au jour où l'on tombe sur un panneau qui interdit la pêche, les activités nautiques ou les baignades. Et force est de constater qu'ils sont de plus en plus fréquents en été. Ces interdictions sont souvent dues aux cyanobactéries, ces algues bleues qui prolifèrent dans les eaux douces quand il fait chaud et dégagent des toxines dangereuses pour la santé. Sinon, elles sont causées par des contaminations bactériologiques qui risquent de provoquer gastro-entérites, affections ORL ou de la peau. Pour la pêche, il faut ajouter les pollutions par les métaux lourds ou les PCB. Face à ces réalités pas très reluisantes, les Ddass (directions départementales des affaires sanitaires et sociales), qui sont chargées de contrôler la qualité de l'eau sur les lieux de baignade, avancent pourtant des chiffres très flatteurs, avec 95% des points de baignade conformes à la réglementation sanitaire. C'est que le classement porte sur des paramètres bactériologiques et oublie les algues bleues à l'origine de la

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Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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