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Anne-Sophie Stamane
L’affaire du Mediator a révélé les faiblesses des autorités face à la puissance de Servier. Le système de régulation du médicament a changé à la suite du scandale. Assez pour en éviter d’autres ?
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n’est plus financée par les laboratoires mais par l’Assurance maladie. Les industriels ont été exclus des instances, y compris du conseil d’administration. « Avant, ils assistaient aux présentations et ne s’éclipsaient qu’au moment des débats », note la Dr Annie-Pierre Jonville-Bera, présidente du réseau des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) et chef de la pharmacosurveillance au CHU de Tours (37). Des règles sont appliquées pour écarter les consultants ayant des conflits d’intérêts : l’investigateur principal d’un essai de médicament ne peut pas être expert pour l’ANSM. Au risque « d’affaiblir l’expertise et l’évaluation au profit du tout-réglementaire », commente Bernard Bégaud, pharmacologue et président d’Epi-Phare, un consortium public dédié à l’épidémiologie des produits de santé. Et de citer l’épisode de la nouvelle formule du Lévothyrox : « La commercialisation a été autorisée sur la base de la bioéquivalence, mais personne n’a imaginé comment communiquer en pratique. »
« L’ANSM a évolué, confirme Bruno Toussaint,
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