ENQUÊTE

Jeux en ligneLe gratuit peut être ruineux

Cyril Brosset

par Cyril Brosset

Des parents se sont retrouvés avec des factures élevées après que leur enfant a joué à des jeux soi-disant « gratuits » sur Internet. Gare à cette tendance qui se développe fortement.

Vous avez toujours rêvé de devenir un pirate redouté ? Grâce à Piratefight, c'est possible. Édité par la société Feerik, Piratefight est ce que l'on appelle un jeu en ligne massivement multijoueurs (appelé aussi MMORPG), accessible sur Internet et dans lequel chaque joueur évolue contre d'autres internautes dans un univers virtuel. Vous y commandez un navire et son équipage, avec l'objectif de piller les bâtiments rencontrés, couler les flottes adverses et amasser les trésors. Rassuré par la page d'accueil du site Web de l'éditeur, qui présentait le jeu comme gratuit, Jean-Paul avait laissé son fils de 11 ans y participer, jusqu'à ce qu'il découvre avec surprise que la facture de son fournisseur d'accès à Internet (FAI) avait explosé : 184 euros au lieu de 34 euros pour le mois de juin. Idem pour celle de juillet. La facture de téléphone s'est elle aussi échauffée. Au total, 600 euros à régler !

Si Piratefight est bien gratuit à la base, les joueurs qui le souhaitent peuvent troquer des euros sonnants et trébuchants contre des fee'z, de l'argent virtuel avec lequel ils pourront recruter des hommes et acquérir des armes supplémentaires pour multiplier les attaques et améliorer rapidement leur score. Tel est le principe du «

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