Élisabeth Chesnais
IsolantsTempête sur la ouate de cellulose
Offensive contre un nouveau concurrent ou vrai problème ? Les attaques qui visent la ouate de cellulose, un isolant écologique réputé pour son efficacité, sèment le doute.
Murielle n’en revient pas. « Nous avons fait isoler nos combles par de la ouate de cellulose en septembre. Nous étions convaincus de l’efficacité de ce produit écologique fabriqué avec des journaux recyclés, il offre une excellente isolation thermique et phonique. Mais dix jours après la pose, une forte odeur d’ammoniac a envahi la maison, elle piquait les yeux et la gorge. C’était irrespirable, l’entreprise est venue l’ôter et nous l’a remplacée par de la laine minérale. C’était pourtant une ouate certifiée Acermi CSTB (1). » Une bonne centaine de cas similaires ont été recensés depuis l’automne. La faute au recours imposé aux sels d’ammonium. Alors que s’est-il passé, pourquoi l’association Acermi, qui promet « la certification de qualité des isolants thermiques » a-t-elle certifié un traitement aussi nocif ?
À Que Choisir, on n’ose croire à une volonté de nuire, mais l’affaire est trouble. Au Canada et aux États-Unis, où la ouate de cellulose est utilisée depuis longtemps, partout en Europe, elle est traitée aux sels de bore. Personne n’y trouve à redire, sauf en France : en juin 2012, la Commission des avis techniques qui siège au CSTB interdit ce traitement. Motif, les sels de bore sont classés toxiques pour la reproduction. C’est vrai,
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