Investissement immobilierLes risques de la pierre

Stable, la pierre ? Ce n’est pas l’avis des épargnants qui ont essuyé la chute des prix des années quatre-vingt-dix ! D’autant qu’au milieu du concert de louanges célébrant les SCPI, des voix s’élèvent pour tempérer l’enthousiasme ambiant. « L’immobilier commercial français dans son ensemble pourrait présenter une surévaluation, dans une fourchette de 15 à 20 %, avec des chiffres proches de 30 % pour certains segments tels que les bureaux parisiens », relèvent Laura Berthet (Direction générale du Trésor) et Antoine Lalliard (Banque de France), dans une note présentée le 15 avril 2016 par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF).

C’est moins une correction de la valeur des parts qui pose problème que le placement des sommes nettes collectées, passées de 2,5 milliards en 2013 à 4,275 milliards d’euros en 2015. Elles doivent être investies rondement dans des immeubles de qualité afin de générer rapidement des loyers de bon niveau. Mais cet afflux pousse à la surenchère. Tous les gérants affirment anticiper ces flux et, surtout, élargir la palette des biens qu’ils acquièrent. « Notre seule thématique d’investissement est la performance financière : le rendement, mais pas seulement. Il faut aussi acheter et revendre sur les marchés les plus favorables. Il ne faut donc pas s’enfermer dans les consensus de