Fabienne Maleysson
Intolérances alimentairesDes tests douteux
En présence de troubles inexpliqués, il est de plus en plus fréquent d’invoquer une intolérance alimentaire. Des laboratoires privés proposent des tests de diagnostic aussi chers que contestés.
Comme toutes les formes d’allergies, celles induites par des produits alimentaires sont en constante augmentation. Parallèlement, médias et sites Internet font leurs choux gras d’un phénomène moins facilement mesurable : l’intolérance alimentaire. Nombreux sont nos contemporains qui, sans développer de réactions immunologiques parfois violentes caractéristiques de l’allergie (voir encadré, plus bas), assurent ne pas « supporter » le lait, le gluten, telle épice ou tel fruit exotique.
Phénomène réel ou effet de mode ? Parfois désignés à raison comme coupables, ces aliments sont, dans d’autres cas, de simples boucs émissaires. Lorsqu’on souffre de symptômes gênants à l’origine inexpliquée (intestin irritable, fatigue chronique, migraines, etc.), il est réconfortant de pouvoir trouver une explication. Le problème, c’est qu’il est bien difficile de faire la part des choses entre la pathologie réelle et l’effet nocebo1. Car la médecine officielle ne propose guère de moyens de diagnostiquer ces pseudo-allergies, à quelques exceptions près (voir encadré, plus bas). Du coup, des laboratoires privés se sont engouffrés dans la brèche, proposant des tests de diagnostic des intolérances alimentaires au fondement scientifique aussi contestable
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