Élisabeth Chesnais
InondationsPourquoi tant de drames ?
L’État a beau rajouter des plans de prévention aux programmes déjà en place après chaque catastrophe, rien n’y fait. Les inondations restent meurtrières en France. Sans remonter bien loin, les morts se comptent par dizaines et depuis 2010, les dégâts se chiffrent à plus de 6 milliards d’euros. En cause, l’urbanisation frénétique qui a lieu depuis les Trente Glorieuses en pleine zone inondable, dans les lits majeurs des cours d’eau, auparavant réservés à l’agriculture. Après chaque crue dévastatrice, on reconstruit à l’identique au lieu de réduire le risque en adaptant l’habitat et l’urbanisme. C’est pourtant la seule stratégie viable, les communes, trop rares, qui le font en sont la preuve.
À chaque catastrophe, l’État a beau ajouter des plans de gestion du risque aux programmes d’actions de prévention déjà en place, rien n’y fait. Les inondations restent meurtrières en France. L’hécatombe continue dans le Sud, exposé chaque année aux violents épisodes cévenols et méditerranéens. Sans remonter bien loin, les morts se comptent par dizaines : 25 dans le Var, dont la moitié à Draguignan, en juin 2010, 4 dans le Sud-Est un an plus tard, 23 dans le Var et les Alpes-Maritimes en 2014, à nouveau 20 dans les Alpes-Maritimes et 4 en Haute-Corse en 2015, 15 dans l’Aude, l’année dernière.
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