Anne-Laure Lebrun
Infections hivernalesSommes-nous devenus plus sensibles aux virus ?
Marre d’être malades ! Cet hiver 2022/2023 a été marqué par une recrudescence d’infections. Pour l’expliquer, certains évoquent une « dette immunitaire ». Si les spécialistes rejettent l’idée que notre système s’est affaibli à titre individuel, il existe bien un manque d’immunité collective.
Comme de nombreux pays, la France a connu cet hiver une triple épidémie de bronchiolite, de grippe et de Covid. Pour certains, les virus s’en donneraient à cœur joie en raison d’une « dette immunitaire ». Ce terme est utilisé la première fois par des pédiatres français en 2021 dans un article d’opinion où ils expliquent qu’en raison des mesures barrières et de la faible circulation des virus responsables d’infections respiratoires, de gastroentérite ou de la varicelle, le système immunitaire des enfants n’a pas été assez entraîné. Une sous-stimulation faisant présager une recrudescence de ces pathologies une fois les mesures barrières levées. Cette hypothèse a été reprise au sommet de l’État, mais aussi par de nombreux Français qui enchaînent les infections cet hiver.
Un système flagada ?
Ce concept de dette immunitaire est loin de faire l’unanimité dans la communauté scientifique. Principal bémol : il laisse sous-entendre que notre immunité s’est affaiblie. « Ce terme suggère, à tort, que notre système immunitaire a besoin d’être renforcé comme un
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