ENQUÊTE

Impôt sur le revenuLes classes aisées font la « tranche »

L’impôt sur le revenu, calculé à partir d’un barème dont les taux s’élèvent par paliers successifs, est d’autant plus lourd que vos revenus imposables sont importants.

S'ils ne dépassent pas un certain seuil, vous n’êtes pas imposable ; à l’inverse, la part qui dépasse le seuil d’entrée dans la dernière tranche d’imposition est taxée à 45 %. À foyer fiscal équivalent, il est donc logique que ce prélèvement se concentre sur ceux qui déclarent les revenus les plus importants. En 2013 et en 2014, 10 % des foyers fiscaux les plus aisés ont ainsi payé près de 70 % de l'impôt sur le revenu, et les 1 % les plus riches en ont supporté 30 %.

Mais il existe d’autres impôts, proportionnels et non progressifs, comme la TVA, qui frappent tout le monde, y compris les plus démunis. De même, la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) sont supportées par tous les contribuables, à quelques exceptions près. Elles représentent entre 4,3 % et 8,7 % des revenus qui y sont soumis (selon leur nature). En les intégrant, la part payée par les 10 % les plus aisés tombe à moins de 50 %.

Des efforts trop concentrés ?

Si les premières hausses d’impôt décidées par l’actuelle majorité ont pesé indistinctement sur tous les contribuables, quel que soit leur niveau de revenus, par la suite, elles ont surtout frappé les classes moyennes et supérieures. L’imposition des

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Olivier Puren

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