Marie Castets
ImmobilierSouriez, vous êtes virés !
De plus en plus d'investisseurs mettent en vente des pans entiers de leur patrimoine locatif. Ces immeubles sont vendus appartement par appartement. Et les locataires n'ont pas le choix : acheter au prix fort ou partir.
«Non aux ventes à la découpe !» Les banderoles accrochées aux fenêtres de centaines d'immeubles parisiens poussent un cri unanime. Mis en cause : les bailleurs institutionnels (assurances, banques, sociétés foncières cotées en Bourse...) et quelques gros propriétaires privés qui profitent de la flambée des prix de l'immobilier pour céder leur patrimoine locatif. À ce niveau, deux solutions s'offrent à eux. La première, appelée vente à la découpe, consiste à vendre les immeubles, appartement par appartement, selon certaines règles de procédure très précises. La seconde, moins contraignante et beaucoup plus rapide, permet de réaliser une vente en bloc au profit de marchands de biens ou de fonds d'investissements étrangers, lesquels se chargent ensuite de la découpe. En bout de chaîne, le locataire n'a pas d'autre choix que d'acheter son logement au prix fort... ou de vider les lieux.
En dix ans, les sociétés d'assurances se sont ainsi séparées de la moitié de leur patrimoine immobilier pour cause de rendement locatif trop faible. Il leur resterait encore plus de 52 000 logements dans toute la France. Pour la FSIF (Fédération des sociétés immobilières et foncières), «les institutionnels qui font du logement ne sont plus en mesure d'assurer
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