Immobilier locatifRobien, la pierre au cou
Les investisseurs ayant acheté des appartements construits dans le cadre de la loi de défiscalisation Robien devaient les conserver neuf ans. Ils commencent à les revendre. Loin des plus-values promises, des biens ont perdu jusqu’aux deux tiers de leur valeur dans les villes petites et moyennes.
En 2004, le ministre du Logement, Gilles de Robien, instaure un dispositif de défiscalisation immobilière particulièrement attractif. En échange d’un investissement dans des appartements neufs, les particuliers se voient accorder un avantage fiscal qui, dans certains cas, les exonère totalement d’impôt sur le revenu. Principale condition, mettre le bien en location pendant neuf ans en respectant des plafonds de loyer. L’engouement est immédiat. Hélas, dans un marché immobilier déjà orienté à la hausse, le « Robien » est emporté par son élan. Dans les villes petites et moyennes surgissent des programmes par milliers. Les prix de vente semblent démesurés. Les plafonds de loyer, paradoxalement, sont souvent supérieurs au prix du marché. Le « Scellier », qui succède au « Robien » en 2008, corrige à peine ces dérives.
2015. Les premières vagues d’investisseurs peuvent revendre. Les commerciaux des promoteurs leur avaient parlé de plus-value, la déconvenue est souvent terrible. À Montredon, sur la commune de Carcassonne (Aude), « des appartements achetés 120 000 € en 2005 partent en ce moment à 40 000 € », relève Yann Bureau du
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