ENQUÊTE

ImmobilierLe logement fait la chasse au gaspi

La loi Climat et résilience du 22 août 2021 a renforcé les contraintes pesant sur les propriétaires bailleurs. D’ores et déjà, ceux qui louent une passoire thermique ne peuvent plus réviser ou revaloriser le loyer. Et il leur sera bientôt impossible, dans les communes « plafonnées », de pratiquer un complément.

La cause est sans doute légitime : l’urgence climatique. Parmi les critères de décence que doit respecter un logement loué à usage d’habitation (superficie minimale, absence de risque pour la sécurité ou la santé de l’occupant…), l’obligation d’une performance énergétique minimale (issue du résultat DPE) a été intégrée. Ces règles figurent dans le décret n° 2002-120, régulièrement complété depuis sa parution le 30 janvier 2002. S’ils y dérogent, la sanction pour les propriétaires bailleurs est sévère ! Dès 2023, les logements étiquetés G et consommant annuellement plus de 450 kWh par mètre carré d’énergie finale seront interdits à la location. Puis ce sera le tour de la totalité des biens de la classe G en 2025, de la classe F en 2028 et de la classe E en 2034. Ces échéances ont été adaptées pour les territoires d’outre-mer (lire l’encadré). Face à ces perspectives, quelles solutions adopter ?

Les locataires pourront exiger la mise en décence énergétique

Généralement, lorsqu’une habitation ne répond pas aux critères de décence, le locataire a le droit, même en

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Marie Mischler

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