Erwan Seznec
Immobilier défiscaliséNaissance d'un scandale
L'heure des premiers bilans a sonné pour les programmes Robien et Demessine. Les excès sont sidérants. Nombre de particuliers mettront des années à digérer leurs placements malencontreux.
Très en vogue, l'investissement immobilier défiscalisé a abouti à une situation critique dans de nombreuses agglomérations en cinq ans à peine. Les programmes en cause sont issus de deux lois, promulguées en 2003 et 2005, dites lois Robien et Demessine (voir encadré "Législation"). Aujourd'hui, des milliers de particuliers sont coincés. Ils ont acheté des appartements pour ensuite les louer. Mais ils ne trouvent pas de locataire et ne peuvent, par conséquent, pas bénéficier de la défiscalisation (dans le cas du Robien). Et s'ils décident de revendre le bien, ils s'aperçoivent que celui-ci vaut 30 ou 40 % de moins qu'ils ne l'ont payé.
La Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) évalue à 5 000, au maximum, le nombre de logements concernés pour toute la France, sur plus de 200 000 vendus en défiscalisation depuis 2003. Un chiffre optimiste... En effet, une rapide enquête auprès des agents immobiliers et des agences départementales d'information sur le logement (Adil) montre que la seule région Midi-Pyrénées compte des milliers d'appartements en panne de locataires. Comment en est-on arrivé là ? A priori, ce n'est pas le principe de la défiscalisation qui est à mettre en cause. Accorder des déductions d'impôts aux particuliers afin
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