Erwan Seznec
Immobilier défiscaliséLes cités vides de Carcassonne
Il y a la ville fortifiée, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Et puis il y a ces résidences surdimensionnées vendues en défiscalisation, et qui ont piégé des centaines d'investisseurs particuliers, aujourd'hui sans locataires.
En juin 2009, l'UFC-Que Choisir porte plainte pour tromperie auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris contre Akerys, numéro un français de l'immobilier défiscalisé. L'association reproche au groupe d'avoir présenté comme un placement sûr à des milliers de particuliers l'achat d'appartements construits sous le régime de la loi Robien (voir encadré).
La démarche nous vaut en retour une plainte en diffamation d'Akerys, assortie de vigoureuses protestations. Sans nier la saturation de certains marchés locaux, Akerys affirme avoir anticipé ces difficultés et fait valoir un taux de remplissage moyen proche de 95 % des quelque 30 000 logements que le groupe a livrés entre 2003 et 2008. Selon Akerys, les investisseurs déçus n'étaient guère plus de quelques dizaines mi-2009.
Pour en avoir le coeur net, nous avons mené une enquête approfondie sur une ville, à défaut de pouvoir le faire sur la France entière. Carcassonne, 48 000 habitants, a été choisie dans une liste publiée par la direction des études du Crédit foncier en mars 2008, recensant une vingtaine d'agglomérations saturées de Robien (comme Albi, Montauban, Quimper, Agen, Tarbes, Laval, etc.).
Nous nous
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