ENQUÊTE

HuîtresLes difficultés de l'ostréiculture

Epizooties à répétition, alternance de pénurie et de surproduction, apparition d’une huître née en laboratoire, sans laitance et consommable toute l’année… Depuis une quinzaine d’années, le petit monde de l’ostréiculture ne tourne plus rond.

« Les huîtres, je les adore, on a l’impression d’embrasser la mer sur la bouche », disait plaisamment Alphonse Allais. Cuisiné ou dégusté cru dans sa coquille nacrée, le mollusque bivalve offre aux papilles une vague de fraîcheur et de saveurs iodées. En plus d’être un pur délice, l’huître est excellente pour la santé, peu calorique et bourrée de vitamines et d’oligo-éléments. Autant d’atouts qui expliquent son succès grandissant auprès des consommateurs. Signe de ce nouvel intérêt, les bars à huîtres se développent un peu partout en France depuis quel­ques années. Les huîtres y sont proposées à l’unité. L’occasion de découvrir sur une même assiette toutes sortes de variétés, comme la boudeuse, une petite spéciale bien charnue, la gravette (l’huître plate d’Arcachon), la papillon ou le pied de cheval. Phénomène « bobo » ? Sans doute. Mais la tendance se démocratise sur les marchés où les stands de dégustation aménagés par les ostréiculteurs font florès.

En apparence, tout semble aller pour le mieux. Mais, dans les bassins ostréicoles, le moral n’est pas au beau fixe. La récolte pléthorique de cette année a entraîné une chute importante

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Florence Humbert

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