Florence Humbert
Huiles d'olive des marchés provençauxLe faux alibi du terroir
Il est tentant d'acheter des huiles « de pays » lors d'un séjour dans le Midi. Mais la vigilance est de mise car bien souvent les apparences sont trompeuses.
La palette gustative de l'huile d'olive est quasi infinie et, comme le vin, elle a ses grands crus. Les vacances dans le Midi sont l'occasion de découvrir ces produits de terroir. Seul bémol, le prix : à partir de 20 euros le litre. Pour des raisons climatiques, les oliviers français portent trois fois moins de fruits que leurs homologues du sud de l'Europe. Alors que le prix de revient d'une huile espagnole se situe autour de 2,50 euros le litre, il faut compter 9 euros pour une huile française et 11 euros pour une AOC. En contrepartie, l'appellation d'origine garantit (en principe) l'authenticité. Ce qui est loin d'être toujours le cas avec les huiles des marchés provençaux. Nous l'avions déjà constaté. Malgré leurs étiquettes laissant planer le doute, ces huiles, en général de qualité inférieure, n'avaient souvent rien de provençal et provenaient notamment d'Espagne.
Piège à touristes
Trois ans après, même constat. Nous avons prélevé, à l'automne dernier, sur quatre marchés (Arles, Carpentras, Orange et Avignon), 12 huiles d'olive. Toutes ont été analysées et dégustées par un jury agréé par le COI. Les résultats sont navrants : une seule est vraiment locale (huile d'appellation Baux-de-Provence). De surcroît, les autres sont de piètre qualité ! Ainsi, les teneurs en stigmastadiène (paramètre qui
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Claire Garnier
Rédactrice technique