Marie-Noëlle Delaby
Huiles d’olive des marchés provençauxEncore trop d’arnaques
Alors que les récoltes d’olives françaises et italiennes subissent les foudres du climat, les cas de fraudes pleuvent, les fabricants et distributeurs d’huiles d’olive les moins scrupuleux n’hésitant pas à mentir sur l’origine des produits.
Moins d’olives, moins de scrupules
Sale temps pour les olives italiennes et françaises. Des deux côtés des Alpes, alors que le millésime 2016 arrive en magasin, les oliviers ont livré une récolte maigrichonne. Certes, les vergers italiens luttent depuis deux ans contre la bactérie Xyllela fastidiosa, qui attise les tensions autour d’un hypothétique arrachage de millions d’arbres. Mais c’est surtout la météo, avec un été caniculaire suivi d’un automne rigoureux, qui a rendu les rameaux miséreux. L’Italie a, selon le COI (Conseil oléicole international), produit deux fois moins d’olives à presser en 2016 qu’en 2015. Un chaos climatique répété ces dernières années et qui, selon le syndicat agricole Coldiretti, aurait causé des pertes agricoles s’élevant à 14 milliards d’euros ces dix dernières années en Italie. Dans l’Hexagone, la petite production, autour de 5 000 tonnes annuelles (0,2 % de la production mondiale contre 57 % pour l’Espagne), est loin de combler notre soif d’huile d’olive, la consommation française avoisinant les 110 000 tonnes. De plus, nos récoltes ont également subi les foudres du climat, le volume produit en 2016 ayant chuté à environ 3 000 tonnes, selon
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