Florence Humbert
Huile d’oliveLa production française à la peine
Seulement 4 % de l’huile d’olive que nous consommons sont produits en France. Une fatalité ou la conséquence d’une gestion trop conservatrice de la filière ? Enquête.
Cocorico ! Chez nous, pas de vastes oliveraies qui s’étendent à perte de vue ! Nos oliviers, aux troncs noueux, s’inscrivent admirablement dans les paysages provençaux, de la vallée des Baux à la montagne Sainte-Victoire, du Luberon à l’arrière-pays niçois. Le mérite en revient à la filière oléicole, qui a fait de la conservation de ce patrimoine son cheval de bataille. « Nous avons choisi de préserver nos variétés locales, notre savoir-faire artisanal, notre diversité de goûts, en ne laissant pas se développer des oliveraies intensives, comme en Espagne ou au Maroc », explique Olivier Nasles, ancien président de l’interprofession (France Olive, ex-Afidol). Mais il s’agit aussi de surfer sur l’image valorisante de la Provence et de la Côte d’Azur, qui drainent chaque année des millions de visiteurs, sources de revenus pour la filière ! France Olive a donc joué à fond la carte de l’origine. Nyons, Vallée des Baux-de-Provence, Aix-en-Provence, Provence, Haute-Provence, Corse-Oliu di Corsica, Nice, Nîmes, pas moins de huit appellations d’origine protégée (AOP) ont vu le jour ! Deux autres sont sur le point d’aboutir (AOP Languedoc et AOP Roussillon) et une IGP (indication géographique protégée) Ardèche est en
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