Florence Humbert
Huile d’oliveDes fraudes plus que juteuses
Tricher sur la composition ou l’origine de l’huile d’olive est l’une des arnaques les plus lucratives. Un trafic bien huilé, qui rapporte plus que la drogue.
Le succès planétaire de l’huile d’olive, dont le prix est trois fois supérieur à celui des autres huiles végétales, attise les convoitises. Et ce n’est pas un hasard si la Commission européenne l’a placée en tête de liste des denrées alimentaires les plus exposées à la fraude. De la tromperie sur la marchandise, avec des assemblages douteux, à son adultération par des substituts plus ou moins impropres à la consommation en passant par le vol, toute la panoplie des arnaques est au rendez-vous. Un vaste trafic dans lequel sont impliqués aussi bien la pègre que certains moulins, voire de grandes marques internationales. Lorsque l’on commence à tirer le fil, c’est toute la pelote qui se déroule.
Des malfrats de haut niveau entrent en scène
Le vol date de l’an dernier, et pourtant la coopérative oléicole de Clermont-L’hérault (34) ne s’en est toujours pas remise. 35 000 litres de son huile d’olive vierge extra ont été siphonnés en une nuit de mai, soit une perte sèche de 700 000 €. Les cambrioleurs n’ont laissé aucune trace. Après avoir neutralisé les systèmes d’alarme, ils ont pénétré dans les locaux par le toit et percé un mur derrière les cuves pour faire passer les tuyaux et remplir leur camion-citerne. Du vrai travail de pro, qui laisse présumer
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