Jean-Paul Geai
Hold-up sur vos comptes
Jamais les banques n'ont gagné autant d'argent. Jamais non plus le prix de leurs services n'ont été si chers. Une étude exclusive de l'UFC-Que Choisir révèle que les bénéfices engrangés par les banquiers sur le dos de leurs clients sont anormalement élevés. Et faire jouer la concurrence entre établissement est illusoire.
Les banquiers peuvent se frotter les mains. L'année 2003 avait été exceptionnelle avec près de 18 milliards d'euros de profits. 2004 s'annonce meilleure encore ! Rien que pour le deuxième trimestre, la BNP-Paribas voit son bénéfice net progresser de 50% par rapport à la même période de 2003. Jamais, la banque n'avait gagné autant d'argent (4,7 milliards d'euros) en si peu de temps. Et la Société générale n'est pas en reste avec 1,55 milliard d'euros de bénéfice net au premier semestre 2004, en hausse de 31,6% en un an. Pour justifier de telles performances, les banques évoquent pêle-mêle le redressement des marchés financiers, une diminution des provisions pour risques, des économies sur leurs coûts de gestion... Les arguments avancés sont vrais mais n'expliquent qu'une partie de cette envolée. Une analyse plus fine montre que, de tous les métiers de la banque, c'est l'activité de détail (crédit et gestion des comptes) qui contribue le plus à ces résultats mirobolants. Selon les établissements, la banque de détail participe en effet pour 50 à 70% des recettes (87% à la Caisse
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter