Arnaud de Blauwe
HabitatRénovation piégée
En 2016, Que Choisir relatait l’histoire de Raymond Barbier, condamné à rembourser un crédit pour des travaux mal faits. Depuis, rien ne s’est arrangé.
Tout a commencé par un coup de fil, début 2014. Raymond Barbier, un retraité qui vit à Rians (Var), est contacté par une jeune femme disant travailler pour l’Adah, l’Association départementale pour l’amélioration de l’habitat. Elle lui décrit les aides et crédits d’impôts dont il pourrait bénéficier s’il entreprenait des travaux de rénovation pour sa maison située au centre du bourg. Rassuré par le caractère officiel de l’organisme, (« Il s’agissait tout de même d’une association départementale ! »), Raymond accepte un rendez-vous. Le jour J, la jeune femme de l’Adah se présente avec un représentant de Solisol, « une entreprise spécialisée dans le bâtiment qui est notre partenaire ». Au bout de deux heures, convaincu par les 4 000 € d’avantages fiscaux promis, le retraité signe un bon de commande de 18 000 € pour le ravalement et le changement de trois fenêtres. Il souscrit aussi un prêt auprès de Sofinco (Consumer Finance) pour financer le tout. Le début d’une histoire que Que Choisir racontait il y a deux ans.
Attestation falsifiée
D’abord, l’Adah n’a rien d’un organisme officiel. C’est un paravent derrière lequel se cache Solisol pour démarcher ses clients. Ensuite, les travaux de ravalement sont bâclés. Raymond suspend alors le remboursement de son prêt. Il est sûr de son bon droit :
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