HabitatPour quelques degrés de moins

C'est une vraie folie. De la grande surface au petit magasin de quartier, tous les vendeurs font le même constat : les climatiseurs s'arrachent comme des petits pains. Flairant la bonne aubaine, les commerçants itinérants s'y sont mis. Vente flash sur un parking, déstockage en entrepôt le week-end... Tout fait recette. La canicule 2003 a marqué les esprits et délié les porte-monnaie. L'été dernier, les premiers clients en mal de fraîcheur avaient épuisé les stocks disponibles en quelques jours, les autres étaient restés bredouilles. Du coup, tout le monde prévoit. Le moindre coup de soleil provoque un afflux dans les rayons. EDF peut se réjouir. L'électricien national qui veut vendre un maximum de courant douze mois sur douze milite depuis dix ans pour la généralisation de la clim. En 1995, son directeur en stratégie commerciale, Bernard Monge, ne cachait pas ses ambitions. «Si le succès se confirme dans le tertiaire, nous ferons porter ensuite nos efforts sur le secteur résidentiel. Nous espérons que les usagers, une fois habitués à la climatisation dans leurs bureaux, leurs magasins et leur voiture, la réclameront pour leur domicile», expliquait-il dans Les Échos. Avec la canicule 2003, EDF a trouvé un support publicitaire de rêve, plus efficace que