Morgan Bourven
Guerre en UkraineCes sociétés françaises qui restent en Russie
Un an après l’entrée des chars russes en Ukraine, la majorité des entreprises françaises présentes en Russie y ont maintenu leur activité. Au risque de participer, plus ou moins directement, à l’effort de guerre de l’envahisseur ?
Le 30 décembre 2022, au lendemain de frappes de dizaines de missiles russes contre des infrastructures civiles en Ukraine, des images ont émergé sur les réseaux sociaux. On y voit un panier garni de produits Bonduelle, présenté par un homme vêtu d’un maillot rayé bleu et blanc, une pièce typique de l’uniforme des troupes de Poutine. Une carte de vœux, avec le logo de la société française, accompagne les boîtes de conserve : « Cher soldat, bonne année ! Nous vous souhaitons le meilleur et une victoire rapide. » Rapidement, Bonduelle a publié un communiqué lapidaire dénonçant des informations « totalement fausses ». Puis, face à la polémique, a expliqué avoir participé, comme tous les ans, à une collecte alimentaire au profit de personnes vulnérables, et que ces dons n’avaient pas été envoyés à des militaires. Quant au texte attribué à Ekaterina Eliseeva, la directrice de Bonduelle Eurasie qui a suivi une formation de traductrice à l’académie du FSB (les services de renseignement russes), il est « faux à 100 % », insiste le groupe.
Bonduelle, qui emploie 1 000 personnes dans ses trois usines russes, a-t-elle oui ou non livré ces colis à l’armée ? Pour l’entrepreneur ukrainien Denis
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