Élisabeth Chesnais
Grenelle de l'environnementEntre volontarisme et indécision
Au-delà de son formidable retentissement médiatique, le Grenelle de l'environnement a-t-il, finalement, tenu ses promesses ? Tour d'horizon des enjeux et des mesures retenues.
Deux prix Nobel de la paix, l'ancien vice-président américain Al Gore pour sa lutte contre le changement climatique, la Kenyane Wangari Maathai pour son combat en faveur de la protection de l'environnement, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, autour du président français : la conférence de clôture du Grenelle de l'environnement fut assurément une réussite.
Le discours également, qu'un écologiste de la première heure n'aurait pas renié. Enfin, la manière. Avoir réuni patronat, syndicats, représentants de l'agriculture intensive et associations écologistes autour d'une table sans aboutir au clash relève de la prouesse. D'autant qu'en dépit de fortes divergences, ils sont parvenus à échafauder des propositions. Tout cela était positif et prometteur. Mais au final, seules les décisions prises comptent pour juger de la réussite ou de l'échec de ce Grenelle.
Des propositions cohérentes
L'objectif prioritaire étant de lutter contre le réchauffement climatique, deux secteurs se sont trouvés au coeur des débats : les transports d'un côté, le bâtiment de l'autre. Normal, ce sont deux gros consommateurs d'énergie, qui émettent beaucoup trop de gaz à effet de serre. Pis, ils en rejettent un peu plus chaque année alors qu'il
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