Anne-Sophie Campagne
GénérositéDonner en temps de crise
Cette année, le grand cœur des Français est mis à rude épreuve. Pris dans un contexte inflationniste, ils réfléchissent à deux fois avant de faire un don, un acte pourtant facilité par l’essor des canaux digitaux.
Un Français sur deux a fait au moins un don en 2022, selon une étude réalisée par l’institut Ipsos pour la fondation Apprentis d’Auteuil, rendue publique en avril dernier. Nos concitoyens sont donc globalement plutôt généreux. Toutefois, avec la crise financière, nous avons voulu savoir s’ils réduisaient leurs dons, et dans quelle mesure, en recueillant de nombreux témoignages illustrant les contraintes qui pèsent sur les ménages.
« J’ai 57 ans, je suis célibataire et sans enfant, et je ne sais pas si je pourrai continuer à soutenir autant de causes que je voudrais, déclare Françoise Roussel, de Marseille (13). Mon salaire est limité, sans compter un crédit à rembourser et la flambée générale des prix. » Loin de remettre totalement en question le fait de donner, une majorité de ménages, notamment les plus modestes, ont cependant décidé de diminuer le montant de leur aide et/ou le nombre d’organismes soutenus. Le dernier baromètre de France générosités*, publié en mai 2023, constate ainsi une baisse de 6,9 % des plus petits dons (ceux inférieurs à 150 €) en 2022 ; une catégorie qui représente 41,7 % du total collecté (73 % en 2004). Et il n’observe qu’une très faible croissance de la générosité
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