Marc Horwitz
Garantir le risque dépendanceChers vieux !
On le dit et on le répète partout, les vieux seraient trop nombreux, trop souvent malades et coûteraient trop cher ! Nombreux, certes ils le sont, les progrès de la médecine permettant de vivre plus longtemps. Trop malades et trop coûteux, c’est à voir.
Bien sûr, l’âge entraîne des déficiences (vue, ouïe, marche...) et des polypathologies, mais, à en croire un récent avis du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), les dépenses de santé des « quatre-vingt-cinq ans et plus » correspondent à celles des « moins de dix ans » et, par ailleurs, elles sont principalement dues à un parcours de soins inadapté et à un manque de coordination (1).
Une illustration ? Le recours aux urgences est fréquent dans cette tranche d’âge et débouche, dans 40 % des cas, sur une hospitalisation (contre 15 % pour les trente/soixante-dix ans). « Le service d’urgence constitue le réceptacle de demandes de soins qui n’ont pas su ou pas pu trouver une réponse préventive adaptée ou un cheminement plus direct vers des services aigus de médecine ou de chirurgie », peut-on lire dans ce rapport. La solution ? Davantage de coopération et de coordination entre les équipes hospitalières et les professionnels de ville (médecins, kinés, infirmières, assistantes sociales...). Plus facile à dire qu’à faire, car le HCAAM pointe aussi les inadéquations et disparités territoriales des équipements sanitaires et médico-sociaux. Quelle que soit la
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Micaëlla Moran