ENQUÊTE

FruitsÀ la reconquête du goût

Certes, ils sont séduisants : gros, fermes, colorés... Mais ils n'ont plus la saveur de notre enfance. À qui la faute ?

Heureux celui qui a la chance de posséder un verger, de pouvoir manger des cerises à califourchon sur une branche, humer le parfum des fraises dans la chaleur de l'été ou mordre à pleines dents dans la joue dorée d'un abricot cueilli sur l'arbre... Celui-là connaît le goût des vrais fruits mûrs à point. Un délice devenu rare pour les citadins que nous sommes. Certes, pour être beaux, ils sont beaux les fruits du commerce. Mais quand on les goûte, quelle déception ! La fraise et la pêche semblent armées comme le béton, la prune est acide et la pomme laisse dans la bouche un arrière-goût de carton-pâte. Bien sûr, on peut encore trouver de bons fruits mais ils sont le plus souvent noyés dans un océan de médiocrité.

Le beau plutôt que le bon

Alors, à qui la faute ? Tous les maillons de la filière (sélectionneurs, producteurs, distributeurs) ont leur part de responsabilité. La dégradation de la qualité gustative a débuté après la Seconde guerre mondiale. L'urgence était de nourrir la population. La France entrait dans l'ère de la consommation de masse. Les sélectionneurs ont donc privilégié les espèces qui se cultivaient facilement, ne demandaient ni trop de soins ni trop de dépenses, et arrivaient dans un état à peu près présentable sur les étals. « J'ai connu la vente en bord de verger, se souvient Bruno Dupont, producteur de

Article réservé aux abonnés

Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org

Découvrir nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Florence Humbert

Florence Humbert

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter