Audrey Vaugrente
FroidEst-on vraiment plus frileux en vieillissant ?
Avec l’âge, nos mécanismes de défense face aux basses températures perdent en efficacité. Ceci explique en partie une frilosité accrue au fil des ans.
Une image revient souvent dans les souvenirs de famille : la grand-mère avec son châle posé sur les épaules dans l’espoir de se réchauffer. Est-ce une image d’Épinal ou une réalité physiologique ? Au-delà des sensibilités individuelles, l’âge et les maladies qui peuvent l’accompagner ont un vrai impact sur notre réponse au froid.
L’organisme dispose de plusieurs mécanismes pour se défendre contre le froid. L’un d’eux agit de manière passive, à la manière d’une couverture : c’est l’épaisseur de la couche de graisse sous-cutanée. Or, elle s’amincit en vieillissant, ce qui nous rend plus vulnérables. Les autres systèmes de régulation corporelle, qui s’activent en réaction au froid, eux, perdent en efficacité. Très visible, le frissonnement est un mécanisme qui permet de produire de la chaleur au niveau des muscles, mais qui est moins agissant chez les personnes âgées. C’est aussi le cas de la vasoconstriction, grâce à laquelle les vaisseaux sanguins limitent la déperdition de chaleur en se contractant. Cela serait, en partie, lié à une moindre sensibilité des vaisseaux au niveau de la peau. Face au froid, l’ensemble du corps s’active pour augmenter la production de chaleur, notamment en consommant davantage d’énergie. Mais là encore, cette précieuse adaptation est moins efficace
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