FréquencesLes gardiens du spectre

Passer un appel depuis un portable, regarder la télévision par la TNT, se diriger à l’aide d’un GPS, consulter la météo… ces actions de la vie quotidienne ont toutes un point commun : elles sont possibles grâce aux ondes. En France, des dizaines de sociétés et d’organismes de l’État se partagent le spectre radioélectrique, chacun se voyant attribuer une bande de fréquences, parfois payée à prix d’or. Mais il suffit que deux d’entre eux utilisent la même bande pour que les transmissions soient perturbées sur plusieurs ­kilomètres à la ronde. Cela impacte fortement la qualité du service fourni, voire met en danger la sécurité des personnes ou la défense nationale. Garante de l’inté­grité du spectre radioélectrique français, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) dispose, aux quatre coins du pays, d’équipes dont la mission est d’identifier les sources de ces brouillages et de les éliminer.

Traque en Lorraine

Ce matin de novembre, l’une d’elles, installée à Nancy (Meurthe-et-Moselle), prend la direction de Moulins-lès-Metz (Moselle), à une cinquantaine de kilomètres de là, à bord d’un van bardé d’électronique. Une fois sur place, Laurent et Simon, les deux contrôleurs, stoppent le véhicule